Norme GSM

     

     Tout a commencé en 1979, lors de la Conférence Administrative Mondiale des Radiocommunications (dépendant de UIT Union Internationale des Télécoms), où un accord a été conclu pour ouvrir la bande des 900 Mhz aux service de communications mobiles.

     En 1982, la Conférence Européenne des Postes et Télécommunication (CEPT) a décidé l'allocation d'une sous-bande de largeur 25 MHz de 890 à 915 Mhz pour les transmissions terminaux-réseau et une autre bande de 25 Mhz de 935 à 960 Mhz pour les transmissions réseau-terminaux ; la CEPT à également créé un groupe d'étude, le GSM (Groupe Spécial Mobile)

     La Commission de la Communauté Européenne annonce en 1985 que les pays membres de la CE utiliseront le nouveau système numérique élaboré par le GSM, les opérateurs et constructeurs Français et Allemand travaillent en étroite collaboration pour l'élaboration de prototypes.

     En 1987, le GSM choisit la transmission numérique avec multiplexage temporel, ils choisissent aussi d'utiliser le codage de canal, le codage de la parole à débit réduit et permettent de fixer les bases nécessaires à l'élaboration des spécifications techniques. La même année, les exploitants des réseaux de 13 pays Européens signent un accord (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède et deux exploitants au Royaume Uni), cet accord est appelé MOU pour (Memorandum Of Understanding).

     En 1988, France Télécom et les autres opérateurs Européens lancent un appel d'offre international pour la réalisation de réseaux pilotes. En France, FT choisit deux constructeurs Matra et Alcatel. L'ouverture commerciale du réseau est prévue pour 1991.

     Pour faire du GSM une norme mondiale, ses initiateurs ont créé des spécifications techniques, des normes à respecter pour permettre une universalité du système. Ces spécifications techniques comptent près de 10 000 pages et ont été réalisées en plusieurs phases : la phase 1 est terminée en mars 1990

     Un arrêté ministériel  du 25 mars 1991 autorise les deux opérateurs français France Télécom et SFR (Société Française de Radiotéléphone) le déploiement de réseau GSM. Les dispositions posent quelques impératifs aux opérateurs : ouverture commerciale  et couverture des grandes agglomérations et des principales voies routières en 1992, couverture d'au moins 70% de la population (45% du territoire) en 1995 et plus de 90% (60% du territoire) en 1997.

     En juillet 1991, la première communication entre un abonné fixe et un téléphone de laboratoire est effectuée

     Les premiers réseaux pilotes ouvrent en fin 1991, mais avec de nombreux problèmes techniques, C'est en juillet 1992 que l'ouverture commerciale est annoncée, en décembre 92, le nombre d'abonnés à un opérateur GSM en France est de 2028, mais c'est à partir du milieu de l'année 1993 que la montée en charge débute réellement, en décembre 93, on compte plus de 10 000 abonnés. En même temps, des réseaux ouvrent un peu partout en Europe et le nom de la norme conserve le sigle français GSM, mais signifie désormais Global System for Mobile communications.

     En 1991, les spécifications GSM sont adaptées pour permettre l'utilisation de la bande des 1800 Mhz ; ces nouveaux systèmes appelés DCS 1800 (Digital Cellular System) sont conçus pour l'environnement urbain de façon à limiter les effets de saturation dans les zones denses en population, deux sous-bandes de 75 Mhz sont réservées dans certains pays à cet effet. En septembre 1994, Bouygues est sélectionné pour développer un réseau DCS 1800 en France, il a eut pour obligation de couvrir 15% de la population française dans les 18 mois.

     De manière à faire évoluer la norme GSM, la phase 2 est publiée en 1995, elle ajoute de nouveaux services et assure une totale compatibilité entre les GSM et le DCS 1800 et les unifie, l'appellation GSM inclue donc GSM à 900 Mhz et DCS 1800.

     La phase 2 + est en cours de développement et prévoit de nombreuses évolutions depuis la phase 2.

 

Liens : 
     - Spécifications techniques en intégralité sur le site de l'ETSI (anglais) : liste complète, recherche pas numéro.

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